Coaching littéraire contre massage
Quand une des participantes au stage de cet été m'a proposé un échange « coaching littéraire » contre massage, je n'ai pas hésité une seconde.
Rendez-vous fût donc pris, et je me suis rendue en banlieue, outre-périf (parisienne de fraîche date, j'ai révisé les incontournables avec « ce que disent les parisiens » de mylittleparis ), pour une première séance.
Le coaching littéraire, voilà qui était tout de même nouveau pour moi. Animer un groupe d'atelier, en essayant d'avoir une attention particulière pour chacun, oui. Me retrouver en face à face avec une seule personne, c'était très différent.
Bien sûr, je n'arrivais pas totalement vierge et naïve (oui, personne n'y croira). Alors, sur quoi est-ce que je peux m'appuyer pour guider quelqu'un dans la dure tâche d'écrire... Oui, d'écrire... quoi au fait ? La première des choses était de définir avec l'intéressée le but de toute cette affaire.
Ensuite, de quoi puis-je me prévaloir pour me permettre une telle audace ? Je dirais même une telle outrecuidance.
Ma propre pratique de l'écriture, tout d'abord. J'ai mis longtemps à boucler mon premier manuscrit, alors que j'écrivais depuis de très nombreuses années. J'ai donc une expertise assez poussée de la procrastination, de la dévalorisation de soi et de son écriture, et des tortures raffinées que l'on s'impose quand on décide de s'y mettre... Et puis finalement, non...tout a déjà été écrit, à quoi bon, en plus c'est égoïste je ferais mieux de devenir bénévole à la SPA.
J'ai une bonne nouvelle : on en sort !
Ensuite, ma formation – en cours – en psychosynthèse. Psycho quoi ? Certes, ça n'est pas très connu (c'est bien dommage). Il s'agit d'une pratique thérapeutique et de dévelloppement personnel qui intègre le corps, les émotions l'esprit, et même l'âme (dans la mouvance de la psychologie transpersonnelle). Et à vrai dire, la créativité est une des capacités que se fait fort de développer et d'utiliser la psychosythèse. C'est même un point central.
Et enfin, mes années de psychothérapie personnelle. Oui, je ne suis pas arrivée là où j'en suis toute seule. Outre qu'il vaut mieux savoir s'aider soi-même avant de prétendre aider les autres, j'y ai acquis des réflexes introspectifs transposables.
Bien. Ca fait sérieux là. Voilà mon bazar bien bétonné, non ? En vrai, j'espère surtout apporter le regard et la présence, discrète mais tenace, qui manque peut-être à ma « coachée » pour qu'elle se donne les moyens d'arriver au bout de son projet. Il suffit parfois de trois fois rien pour allumer le moteur. Réponse dans quelque temps, au rythme d'un échange par mois.
Ps : je ne vous dis rien du massage, mais, elle, elle est vraiment professionnelle, diplômée et tout. Autant dire que je n'ai pas été volée !
