X3 : Le Tétris amoureux, un porno sentimental auto-édité
- Marion Favry
- 23 avr. 2016
- 3 min de lecture

Depuis quelques jours, mon deuxième roman est publié. Ça a l'air tout simple à dire, mais pour être franche, c'est le pied intégral.
Le Tétris amoureux est aussi chronologiquement le deuxième roman que j'ai écrit, après S'occuper en t'attendant paru aux éditions La Musardine fin 2014. Il en est d'ailleurs un peu une suite, même si on peut lire Le Tétris sans avoir lu le précédent. On y retrouve des hommes mariés, une narratrice libertine, le ton qu'on me connait (sans détours, hum...) et mon goût pour l'introspection et l'analyse de l'humain. Il y a même un max d'amour dedans. Si, si. D'où ces qualificatifs de porno sentimental.
En fait, Le Tétris était déjà bouclé quand S'occuper est sorti. Cela vous donne une petite idée du temps de l'édition. Oui, en général on écrit bien plus vite que ce que l'édition traditionnelle ne peut proposer (sauf aux grands noms et auteurs maison, évidemment). Si j'avais compté sur un contrat d'édition, nul doute qu'il aurait fallut attendre encore longtemps avant de voir Le Tétris sur votre table de chevet. J'ai déjà expliqué cela lorsque j'ai pris la décision de l'auto-publier. Oui, parce que La Narrative, griffe qui apparaît sur le livre, c'est moi.
Bien entendu, publier soi-même son bouquin, ce n'est pas s'assurer le succès, ni même des ventes acceptables (mais qu'est-ce que des ventes acceptables ?). Le gros problème de l'auto-édition reste la diffusion et la promotion.
Mais je ne regrette pas l'aventure ! Tout d'abord, à ma grande surprise, une vingtaine de personnes ont participé au pot commun pour mon anniversaire. Je voulais que Le Tétris ait vraiment de la gueule, qu'il s'approche autant que possible des standards professionnels, pas question de finir dans les nanars de l'auto-édition. Pari tenu, je crois !
Ensuite, contrairement à S'occuper en t'attendant qui m'a totalement échappé à partir du moment où j'ai signé le contrat, j'ai tenu la main du Tétris jusqu'au bout. J'ai choisi les gens avec qui j'ai travaillé. David Tavityan pour la correction orthographique, Joseph Périgot pour la mise en page, la création des fichiers qui vont bien, l'impression (hors Amazon, qui a son propre circuit) et Philippe Guerriéri pour la vidéo et la bande originale.
J'ai pu choisir la couverture, photo et texte de présentation compris, j'ai validé chaque étape. A aucun moment je ne me suis sentie dépossédée, même si cela n'a pas été simple tous les jours.
Auto-éditer son livre, c'est une aventure que je conseille, vraiment. Cela permet de mettre le nez dans des aspects techniques insoupçonnés (du moins de moi, et de beaucoup d'entre vous j'en suis sûre). Et c'est aussi l'occasion de rencontres et de réelles collaborations. C'est même un changement de paradigme assez complet : avec une maison d'édition, vous êtes l'auteur qui doit accepter que l'éditeur sache mieux que vous, c'est lui qui décide et donne le tempo. J'ai même régulièrement eu l'impression d'être la cinquième roue du carrosse. Dans l'auto-édition, comme me l'a fait remarquer Philippe Guerrieri, c'est vous le boss. Ce n'est pas inné chez moi, mais ça fait du bien !
Maintenant que Le Tétris amoureux est tout beau tout chaud, reste à le lire, bien sûr -- enfin, j'espère que vous en avez envie -- et reste aussi à le faire connaître !
Parlez-en, partagez la bande annonce. Et bien entendu offrez-vous le ou offrez-le sur Amazon, en format papier ou Kindle. Et si en plus vous prenez quelques minutes pour y mettre un commentaire, ma joie sera totale !